LES STATIONS MISSIONNAIRES, PREMIERS CENTRES D’IMPULSION DE LA CULTURE COLONIALE DANS LE VICARIAT APOSTOLIQUE DU CONGO FRANÇAIS (XIXE SIECLE)

J. MOUYABI

Résumé


Lorsque Brazza entame la reconnaissance du bassin de l’Ogooué en 1874 et plus tard ceux du Congo et du Kouilou –Niari entre 1880 et 1883, l’Eglise catholique française, par le biais de la Congrégation du Saint Esprit était déjà installée en Afrique centrale. Il s’agit des stations de Sainte Marie du Gabon en 1844 avec le Père Jean Rémy Bessieux, de Saint Jacques de Landana en 1873 avec le Père Charles Audibert Duparquet, du Saint Cœur de Jésus à Loango  en 1882 avec le Père Hippolyte Carrie  et de Saint Joseph de Linzolo en 1883 avec le Père Prosper Augouard.

L’influence des  stations  françaises créées    à  Masuku  (Franceville) et  Mfoa  (Brazzaville) en  1880  a  été

renforcées par les stations missionnaires de Lambaréné et de Linzolo en 1883.

Compte tenu de l’accord intervenu en 1843 entre le Vénérable François  Paul Marie Libermann et De Mackau,

Ministre des colonies et du commerce, le Père Jean Remy Bessieux débarque au comptoir français du Gabon en

1844, c'est-à-dire, un an après cet accord. Le Père Bessieux créa «  l’Eden de la colonisation » à Libreville. Il fut le modèle à suivre pour toutes les stations   en ce sens qu’il contenait les indices de la culture coloniale fondée sur la transformation de l’homme et de la nature.

Ce texte essaye de démontrer que dans le domaine de la mise en œuvre   de la culture coloniale au Congo français, l’Eglise catholique, précéda l’administration coloniale. Les stations missionnaires furent des pôles de diffusion de la civilisation coloniale conformément aux obligations exigées par l’administration à l’Eglise dans leur installation.


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