L’INTERVENTION SUR LA VIE ET LE DROIT PENAL CONGOLAIS

M. BIMBOU LOUAMBA

Résumé


Dans l’exercice de sa profession, le médecin prend des risques qui sont en réalité inhérents à son intervention sur la vie. Un acte médical d’apparence banale peut vite se muer en une agression à connotation pénale. Le droit pénal congolais précise dès lors la limite entre le délictuel et le non délictuel. Ainsi, le geste mal maitrisé du praticien peut constituer une atteinte à l’intégrité corporelle et tomber sous le coup de la sanction pénale. Mais la vie ne pouvant se limiter au corps, une protection bien particulière est réservée à la dignité humaine en tant que manifestation de ce que l’être humain a de plus essentiel lorsqu’il a tout perdu. La dignité est, en effet, attachée à l’immatériel. Sa valeur ne peut en conséquence être déterminée comme pourrait être évaluée le préjudice résultant d’un dommage corporel. C’est à ce titre que la dignité humaine est garantie et protégée par la répression des actes portant atteinte à la liberté sexuelle. Aussi, les actes de cruauté et discrimination s’inscrivent à point nommé dans cette logique protectrice de la vie en tant que valeur.


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