PRATIQUE ANESTHESIQUE EN CHIRURGIE UROLOGIQUE AU CHU DE BRAZZAVILLE (CONGO)

Kryste C. MAHOUNGOU-GUIMBI, M. Atipo Ondongo, R.G. Soussa, G.F. Otiobanda, A.W.S. Odzebe, A.P. Bouya

Résumé


Objectif : Evaluer la pratique anesthésique au cours des interventions de chirurgie urologique.

Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective et descriptive portant sur des dossiers anesthésiques des patients électifs opérés pour une intervention de chirurgie urologique, pendant la période allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012.

Résultats : Au total, 194 dossiers étaient retenus. L’âge moyen des patients était de 52,7 ans (extrêmes : 16 et 94 ans) ; 90 (46,4 %) patients étaient âgés d’au moins 60 ans. Le sexe féminin constituait 14,5 % de la population d’étude. L’HTA, rencontrée chez 40 (20,6 %) patients représentait la principale comorbidité. La classe ASA 1 comportait 118 (60,8 %) patients. L’ALR pratiquée dans 167 cas (86,1 %), avec un taux d’échec de 4,2 %, était la technique prépondérante. La sédation concernait 21 (10,8 %) patients, et l’anesthésie générale 35 (18,1 %) patients. La fréquence des incidents per opértoires était de 44,8 %. L’hypotension artérielle per opératoire, principal incident, intéressait 76 (39,2%) patients. L’antibioprophylaxie prescrite dans 157 cas (80,9 %) consistait en l’administration de cefuroxime (33,7 %) et de l’association amoxicilline-acide clavulanique (33,1%). La durée moyenne de la chirurgie était de 85,3 ±50,6 minutes. L’adénomectomie prostatique, pratiquée chez 80 (41,2 %) patients, occupait le premier rang parmi les interventions chirurgicales. La transfusion de concentrés érythrocytaires homologues concernait 29 (14,9 %) patients. La supervision médicale des actes anesthésiques avoisinait un taux de 33,7 %.

Conclusion : L’anesthésie-réanimation en chirurgie urologique s’adresse d’avantage au patient adulte. La supervision médicale y est faible et le taux d’incidents per opératoires élevé. Une organisation du temps de travail pour l’équipe médicale permettrait sans doute d’améliorer ces pratiques.


Texte intégral :

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